Peut-on élever un monument à sa propre douleur ?
- le mai 15, 2019
- Publié par Lo
- dans exposition
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Caterina Lorenzetti, Untitled (The asylum seeker)
Attirée au 104 par cet événement annuel qui est devenu un rendez-vous régulier pour moi, Circulation(s).
Quelques artistes m’ont vraiment intéressée, parmi lesquels Dina Oganova, Caterina Lorenzetti, Luka Khabelashvili et Sina Niemeyer.
Peut-on élever un monument, même modeste, à sa propre douleur ? Voila une question qui nous est posée dans 1 des 5 thématiques de cette exposition. Je vous laisse tout le loisir d’y répondre.
La photographie sans complaisance, outils d’expression de soi, de son intime. La photographie comme le témoin d’une perception.
J’ai été particulièrement touchée par le travail de Sina Niemeyer , Für mich : «Tu m’as appris à être un papillon dans le seul but de me briser les ailes». Par ce travail autobiographique, réuni dans un livre qui se présente comme un journal intime, elle trouve une voie pour exprimer ce qui a été vécu, et s’autoriser à dire. Grace à ce travail introspectif par les mediums que sont la photographie, l’écriture, et la vidéo, elle extériorise les émotions, les ressentis, qui n’ont jamais pu être exprimés par les mots.
La photo et l’écriture dans une recherche intime pour s’adresser à cette personne dont elle a subi les abus sexuels dans son enfance. La vidéo pour apporter la parole, une dimension où la personne existe au delà de ces images figées d’archive.
Cet intime, elle nous le donne à voir avec beaucoup de pudeur.
On n’enseigne pas à un enfant les mots pour relater ce genre d’expérience. … Chacun s’en tire comme il peut. Mais, en parvenant enfin à prendre un peu de recul, je dois admettre que, dans mon cas, l’art-thérapie a été réellement salutaire. (Citation de Sina Niemeyer reprise du journal Libération)