Le son du silence
- le mai 22, 2019
- Publié par Lo
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H. J. Lim interprète Rachmaninov, Variation 18, Rhapsodie sur un thème de Paganini.
C’est Schöner (plus beau) que je cherche à servir sur mon piano dans une interprétation qui soit la plus authentique possible, en étant au plus près de mon être, de ce qui fait ma singularité et ma vérité vitale.
Je viens de finir la lecture du livre de la pianiste H. J. Lim, le son du silence.
Titre évocateur qui m’a séduite. L’auteur évoque son rapport à la musique, son parcours d’enfant arrivée en France à l’age de 13 ans pour y perfectionner sa pratique du piano.
Grace au piano elle parviendra à surmonter toute la complexité de ce que sera sa vie alors. Lorsqu’elle joue au piano, elle s’exprime librement, communique dans toute l’authenticité de son être. Elle projette ce qu’elle est, ce qu’elle aspire à être. Elle y trouve la force, l’amour, l’énergie, la joie, la liberté d’être elle même, sa singularité.
Je ressens dans le parcours de H.J. Lim toute la force de ce qu’une pratique artistique peut permettre d’exprimer, de trouver en soi les ressources pour dépasser ce qui constitue un frein et devenir la personne que l’on est réellement.
J’ai choisi Chopin. Et là, il n’y a plus le dedans ni le dehors, il n’y a plus de coupure entre le monde et moi, il y a l’un, l’uni, la joie, la merveille. Et cet immense silence stupéfait quand j’ai fini de jouer.